Le conciliateur de justice est un organe indépendant qui a pour mission d’apporter une aide aux justiciables afin de régler à l’amiable leurs
conflits, avant tout procès ou même si une action est déjà pendante devant un tribunal.
Comment faire appel à un conciliateur de justice ?
Qui peut demander son aide ?
Quels sont les délais ?
Le conciliateur de justice est un professionnel, un auxiliaire de justice assermenté, qui intervient dans le règlement amiable des litiges civils :
Le conciliateur de justice peut être saisi par un particulier, comme par une entreprise ou une société.
Il n’est toutefois pas compétent pour intervenir en matière pénale.
La fonction du conciliateur de justice peut concerner plusieurs domaines du droit :
Il n’est toutefois pas possible de faire appel au conciliateur de justice dans les cas suivants :
Depuis la loi de modernisation de la justice du 18 novembre 2016, tout litige portant sur le paiement d’une somme de moins de 5.000 euros
doit faire l’objet d’une tentative de conciliation préalable.
Il existe toutefois des cas permettant une dispense comme un motif légitime d’une des parties, un recours préalable obligatoire, l’homologation d’un accord, une procédure de recouvrement…
Bien que les termes « médiateur » et « conciliateur » soient parfois utilisés de manière interchangeable, il existe des nuances.
L’objet poursuivi, lorsque l’on fait appel à un conciliateur de justice, est de trouver avant tout procès, ou au cours de celui-ci, une solution amiable au litige opposant des parties.
Nommé par le premier président de la Cour d’appel, la mission du conciliateur de justice est limitée dans le temps (pas plus de trois mois). Il peut être saisi directement par les parties qui le souhaitent. Le greffe du tribunal compétent peut aussi le saisir sur demande des parties qui ne savent pas toujours à qui s’adresser.
Au cours d’une instance, notamment lors d’une audience de référé (procédure d’urgence), le juge (ou l’autorité administrative) peut orienter les parties vers le conciliateur de justice pour tenter une résolution amiable du litige.
Une fois saisi par les parties ou par le tribunal judiciaire, le conciliateur de justice prend l’attache des justiciables et organise une réunion
de conciliation.
Les parties ont la possibilité de se faire assister, par des témoins, ou un avocat.
Le conciliateur de justice doit tenir le juge informé des étapes de sa mission, mais il doit garder confidentiels les échanges entre les parties, car il a une obligation de réserve.
Le secret des échanges n’est levé que sur autorisation des justiciables.
À l’issue de la procédure de conciliation, deux options :
Toutefois, pour qu’un constat d’accord ait force exécutoire, les parties doivent en faire la demande explicite auprès du juge, qui procédera à son homologation.
Il existe une liste des conciliateurs de justice mise à la disposition du public dans les tribunaux judiciaires. Pour connaître les horaires des permanences des conciliateurs, il convient de se renseigner auprès des organismes suivants :
Certains conciliateurs de justice peuvent être affiliés à des associations.
Vous pouvez contacter ces organisations pour obtenir des informations sur la médiation et la conciliation dans votre région.
La mission du conciliateur de justice est limitée dans le temps (pas plus de trois mois), bénévole et gratuite pour les justiciables.
Pour exercer cette activité, certaines conditions sont exigées :
Le conciliateur de justice doit aussi prêter serment devant le premier président de la cour d’appel.
Pour être recruté en tant que conciliateur de justice, il faut envoyer un CV et une lettre de motivation au magistrat coordonnateur de la protection et de la conciliation de justice du tribunal judiciaire choisi.
Il est pertinent de joindre à sa demande une attestation sur l’honneur, ainsi que des justificatifs de diplômes et de toute expérience juridique.
Les documents peuvent être envoyés par voie électronique pu par courrier.
La première année, et au cours du mandat de trois ans qui suivent, il est nécessaire de suivre :
À noter que la Commission d’évaluation et de contrôle de la médiation de la consommation (CECMC) est l’instance chargée du contrôle des
médiations et conciliations.
Un conciliateur de justice travaille de manière bénévole.
Toutefois, une indemnité forfaitaire est prévue pour couvrir les frais et menues dépenses inhérentes à sa mission : déplacements, documentation, matériel, secrétariat, etc…
Cette indemnité est versée tous les trimestres, avec un plafond fixé à 650 euros. Exceptionnellement, un second plafond fixé à 928 euros peut être accordé.
Source : capital.fr